Apprentis troqueurs le temps d’une journée

Le mercredi 11 juin dernier, ils ont été une quinzaine d’étudiants à investir les iconiques rues pavées du centre de La Rochelle. Nul besoin de préciser qu’il ne s’agissait en aucun cas d’une simple sortie touristique.

Du moins, pour la sortie oui. Pour la dimension, elle était d’ordre purement pédagogique. Aucune surprise jusque-là !

 Un retour aux origines du commerce 

Le troc occupe évidemment une place phare dans les manuels d'Histoire. Avant l’apparition des unités d’échange, il était même « monnaie courante » (en tout cas, au sens figuré). Son concept était simple : donner à autrui ce que l’on avait en trop. La consigne était alors donnée !

Bien sûr, la promotion retenue pour effectuer cette activité n’a pas été choisie au hasard. Au contraire ! Elle a été précisément identifiée au regard de son domaine d’études. En effet, quand l’on décide de se spécialiser dans les stratégies de vente, autant les mettre en pratique. La méthode semble plus que concluante.

Ce jour-là, les apprenants du Bachelor Commerce & Marketing ont alors pris la direction du cœur de ville avec un objectif précis en tête : aller à la rencontre des commerçants. Plus généralement, de celles et ceux qui participent à l’attractivité économique locale (la fin de journée nous apprendra très vite que leur investigation a largement porté ses fruits).

 Travailler son discours pour être persuasif 

Tout est parti d’un mug... et pas n’importe lequel ! Estampillé de son logo « ISME », il présentait un caractère symbolique. Le but était alors de l’identifier comme la source du marchandage. Une sorte de fil conducteur en d’autres termes ! Naturellement, les enjeux de l’exercice ne faisaient aucun doute. Il s’agissait de réfléchir à un argumentaire afin de réussir à convaincre sa cible. Alors, le but n’était autre que d’échanger le premier objet contre un autre ; puis un autre... et ainsi de suite ! Sur ce point, les étudiants n'ont pas manqué d'inspiration et ont su mettre à profit les différents enseignements retenus lors de leur année de formation. Combinés à leur fibre naturelle, nul besoin de préciser que tout semblait réuni pour promettre une activité bénéfique.

Le pilote de cette activité semblait tout trouvé. Ludovic a d’abord fait du commerce une passion, maintenant, son activité. Il n’a évidemment pas choisi cette voie par hasard puisque son parcours l’a conforté dans son attirance pour l'art de la négociation... et de l'échange (verbal comme financier).

Il a enfilé la casquette de formateur parce qu’il était animé par sa soif de partager, de guider et de se réinventer. Alors, il a d’abord voulu tester l’exercice. Trois ans plus tard, nous pouvons aisément dire qu’il l’a approuvé. [Instant confidence] Les révélations de ceux qui ont fait partie de son auditoire semblent laisser penser qu’il a eu raison de le faire...

 Une riche collecte pour d'enthousiastes collecteurs  

Il était presque 16h quand Lou, Vivian, Marion, Océane, Charles, Lucas, Garance, Teddy-Lou, Mathis, Maël, Enzo et Yasser sont rentrés à l'école. Le sourire qui figurait sur leurs lèvres semblait être un premier indicateur positif. Le retour d'expérience effectué à chaud n'a fait que le confirmer. Outre leur réjouissance qui transparaissait largement, la case des enjeux pédagogiques pouvait être cochée.

La journée n'a pas été que plaisante ; elle a été constructive, enrichissante, formatrice. D'abord parce qu'elle permettait de réfléchir à de vrais plans stratégiques à mettre en place pour atteindre ses objectifs mais aussi parce qu'elle a permis de se questionner. Notamment sur ce qui a pu fonctionner ou... moins fonctionner. Est-ce la méthode employée ? Plutôt la cible visée ? Ou encore l'objet troqué ?

Action/réaction, en bons marketeurs, il n'était nullement question de s'arrêter à d'éventuelles difficultés. La composition de leur butin à l'issue de l'activité a pu prouver que leur pouvoir de conviction était une véritable plus-value. De la vaisselle, de la littérature, du textile, de la nourriture, des accessoires publicitaires... nous le disions, il était impossible de s'avouer vaincus !

Il n'est plus à prouver que l'apprentissage sur le terrain présente des atouts incontestables. Et quel meilleur enseignement que celui de la simplicité ? Ils sont aujourd'hui 12 étudiants à pouvoir attester qu'il est possible de s'enrichir (humainement comme financièrement) avec un seul objet en poche. Les ingrédients ? La bonne volonté, la conviction et l'authenticité. Un joyeux mélange qui a largement fait ses preuves le 11 juin dernier dans les rues de La Rochelle. D'apprentis troqueurs à troqueurs confirmés, des vocations seraient-elles nées ? L'histoire n'en serait que meilleure !

 

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Par Louise Garro
Chargée de communication