Atelier métacognition : apprendre à apprendre !

Que chacun se rassure, il n’existe pas de bonne ou de mauvaise… méthode d’apprentissage. En réalité, tout est question d’anticipation, d’organisation et, surtout, d’appropriation. Précisément dans cet objectif, le corps pédagogique de l’ISME La Rochelle a jugé pertinent d’aider l’ensemble de ses étudiants en première année de BTS à prendre la pleine mesure de cet axe crucial qui conditionnera toutes les grandes étapes de leur parcours. À l’école comme après !

Le sujet est de taille, au point donc d’y consacrer des ateliers. D’abord le 23 novembre, ensuite le 28 et, pour finir, le 11 décembre… soit une répartition en 4 demi-journées entièrement dédiées à l’analyse de ses propres pensées. Vaste thématique à première vue ! Bien sûr, ce processus a un nom et notre intervenante mobilisée est celle qui le définit le mieux. Au regard de l’enjeu, il était inimaginable de ne pas s’entourer d’une spécialiste dont les expériences et les connaissances ne demandent qu’à être partagées.

 À chaque promotion, son atelier de métacognition. 

💡 Les éclaircissements d'une professionnelle aguerrie !

Comme pour se construire, il n'y a pas d'âge pour s'instruire. Les situations quotidiennes, notamment dans un environnement de travail, nous exposent à un flux permanent d'informations. De manière logique, elles viennent ainsi alimenter mécaniquement nos fonctions cognitives. Par la suite, d'autres facteurs entrent en jeu pour favoriser ou non leur mémorisation. Dans le cas de nos apprenants, il y a d'une part l'interactivité (basée sur des échanges entre eux ou avec le formateur) et, d'autre part, l'auto-apprentissage (qui n'est autre que la capacité à se baser sur ses propres ressources). Il s'agit ainsi des deux critères sur lesquels se fonde la métacognition pédagogique.

 

Après une vie professionnelle riche et variée, j'ai choisi de faire une reconversion dans le coaching en 2013. J’ai donc effectué un cursus de Coach et de Master Coach dans le développement personnel et professionnel. J’y ai découvert la PNL (Programmation Neuro Linguistique). J’ai poursuivi avec l’hypnose, la psychopathologie clinique, l’EMDR (désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires) et l’EFT (technique de libération émotionnelle). Aujourd'hui, je possède un cabinet d’hypnose et de coaching où je reçois un public individuel. En parallèle, j’interviens à l’université de La Rochelle et notamment sur des sessions de Co-développement (utilisation de l’intelligence collective) dans des groupes de Master 2.
Atelier métacognition

 Comment définiriez-vous la métacognition ?

Lire la réponse

La métacognition est la capacité à prendre du recul par rapport à ses propres processus mentaux.

Pour ainsi dire, c'est être capable de s’observer, de s’analyser afin de comprendre comment on fonctionne au niveau de ses pensées. La cognition traite des informations dans le but d'en faire des connaissances et d'être en capacité de savoir que l'on sait ou que l'on ne sait pas quelque-chose. La métacognition permet de comprendre les raisonnements mis en place pour apprendre ou résoudre des problèmes.

Dans notre cas, la conscience de ses propres stratégies d’apprentissage va permettre à l'étudiant d’utiliser des outils ou de développer des méthodes adaptées à ses processus mentaux. En d'autres termes, la métacognition demande de l’introspection pour développer la connaissance de soi.

 Quel est son enjeu dans la société ?

Lire la réponse

Dans le système éducatif actuel, il est demandé aux élèves d’apprendre mais personne ne leur apprend à le faire. Il faut alors mesurer le fait que permettre aux plus jeunes de prendre conscience de leur processus cognitif pourrait avoir une incidence positive sur leurs résultats, notamment pour ceux qui sont en échec. En effet, dès lors qu'ils ignorent leur propre fonctionnement, ils s’en réfèrent plutôt au hasard, ce qui entrave leur capacité à transférer leurs connaissances. Leur apprendre à s’auto-analyser ferait probablement une vraie différence.

 Comment se sont articulés les ateliers ? 

Lire la réponse

Après une brève définition de la métacognition, nous avons abordé les différentes intelligences définies par Gardner. Ensuite, chaque étudiant a eu un questionnaire abordant 80 points pour déceler ses intelligences les plus utilisées. Certains ont été confortés dans ce qu’ils pensaient et d’autres ont eu des surprises. Bien évidemment, ces tests donnent une tendance et ne sont pas une vérité absolue.

Dans un second temps, nous avons vu les divers types de mémoires. Par groupe de 2 à 3 apprenants, ils ont réfléchi à leurs méthodes pour apprendre puis retenir. Nous avons mis ce travail en commun en vue de leur donner les stratégies reconnues les plus efficaces et qu’ils puissent adopter celles qui leur correspondent le plus.

Ensuite, par équipe de 5 ou 6, ils ont eu une étude de cas à résoudre. À la fin du temps imparti, nous avons rapidement rassemblé les réponses. En réalité, le but de cet exercice était d’analyser ce qu’il s’était passé dans le groupe avec la métacognition. L’étude de cas était seulement « une excuse » au travail collaboratif.

Avant de refaire un rappel des méthodes importantes, nous avons également abordé l’importance du reste du corps dans l’apprentissage (hygiène de vie, sommeil, activité physique notamment).

Enfin, après un brainstorming sur leur gestion du temps et de l’espace, je leur ai donné quelques outils, conseils et astuces pour qu'ils se sentent suffisamment armés.

 Pourquoi évoquer ce sujet à des étudiants ? 

Lire la réponse

Donner des clés pour apprendre est, à mon sens, essentiel. Il est important qu’ils sachent que chacun dispose de son propre fonctionnement cognitif et que l'une des solutions est de s’observer pour ensuite mettre en place des stratégies autant adaptées qu'efficaces pour eux.

Mon objectif était de les amener à se questionner, à s’interroger sur eux et à devenir plus curieux d’eux-mêmes. Ce processus cognitif leur servira toute leur vie.

De son côté, Anaëlle fait partie de la classe qui a initié la série des ateliers... Le jeudi 23 novembre, elle et ses 18 camarades ont pu en apprendre davantage sur leurs propres habitudes cognitives. Ensemble, ils ont pu se conforter sur les méthodes appliquées ou explorer des pistes sur les potentielles évolutions à envisager. Nul besoin de préciser que ce travail collaboratif avait pour but de leur offrir des clés de réussite pour la suite de leur parcours. 

Atelier métacognition
Je ne connaissais pas le mot "métacognition" à proprement parler mais sa "fonction" ne m'était pas inconnue. Je peux confirmer que cet atelier a été bénéfique pour moi sur plusieurs points. Tout d'abord, il m’a permis de mettre des noms exacts sur chaque méthode d'apprentissage et ainsi comprendre réellement leur fonctionnement.
De plus, les points abordés par Estelle CALLARD ont confirmé la formule qui était la plus adaptée à mon profil. Je suis donc rassurée de savoir que ma démarche est cohérente, appropriée et productive. Cela me conforte pour la suite ! D'ailleurs, j'applique uniquement cette méthode dans le cadre de mon BTS. Brièvement, elle consiste à mettre en application ma mémoire visuelle. Afin de retenir mes cours, je réécris les éléments principaux (exemple : fiche de révision). Puis, dans un second temps, je relis mon support à plusieurs reprises et me concentre sur celui-ci pour le "prendre une photo" (avec mes yeux bien sûr). Cela m'aide à garder en mémoire une image de mon cours. J'avais déjà pu constater que cela me permettait de gagner du temps, d'être plus efficace mais quand une spécialiste vous le confirme, c'est plus que motivant !
AnaëlleÉtudiante en BTS GPME 1

Il est connu que la mémoire n'est pas en reste sur sa part de mystère... au point de susciter une grande interrogation. Pourquoi ne sommes-nous pas tous égaux face à la capacité à retenir les informations ? Si la réponse n'est pas si facile à apporter, il existe pour autant une solution qui a largement fait ses preuves. Pour ainsi dire, il est question de prendre conscience de ses propres mécanismes de réflexion et de parvenir à identifier les leviers propices à un bon apprentissage. Ou plutôt, SON bon apprentissage. La démarche métacognitive s'acquiert ; Estelle et beaucoup de ses homologues sont de ceux qui s'engagent dans cet accompagnement.

/agenda-la-rochelle/atelier-metacognition-apprendre-a-apprendre/2023-12-21Agenda La Rochelle

Par Louise Garro
Chargée de communication