Commencer son BTS en réfléchissant à son parcours : une démarche pour mieux se connaître et construire son avenir

Commencer son BTS en portant une réflexion sur son parcours

Elles ont été déclinées pour avoir lieu sur quatre dates différentes. Pour cause ; à chaque classe, sa journée ! Et à chaque journée, la révélation de personnalités. Objectif atteint ? Il apparaîtrait que oui puisque ces moments ont aidé les participants à oser, à se confier, à se dévoiler, à analyser mais aussi à se questionner.

Une démarche pédagogique pour mener chacun à porter une réflexion… individuelle mais aussi collective !

Du lundi 6 octobre au jeudi 9 octobre, le rendez-vous a été donné à 8h30 aux quatre promotions de BTS. À événement particulier, lieu particulier… C’était précisément dans les locaux complémentaires situés Place de Verdun que le rassemblement s’est alors fait. Plus facile pour orchestrer la suite du programme. Dès l’appel effectué, la première étape pouvait avoir lieu : se rendre au Parc Charruyer pour profiter du grand air et ainsi faciliter la déconnexion.

Pour piloter ces sorties, un nom a été retenu par le Service Pédagogique de l’ISME. Non sans hasard puisque Yann PICARD est de ceux qui ont fait de l’accompagnement humain, son métier. Son expertise représentait, de fait, un véritable atout. Les étudiants l’ont d’ailleurs très rapidement compris.

Premier exercice : se dessiner ; progressivement et par étape.

Cahier et stylo en main, les participants devaient rester continuellement en mouvement jusqu’à ce que la musique s’interrompe. À ce moment précisément, il était question de se poster face à l’un de ses camarades pour dessiner une partie de son visage. Celle qui était demandée dans les consignes, bien sûr. Le rythme reprenait au fil des minutes pour y ajouter un nouveau « morceau » : d’abord les yeux puis le nez puis la chevelure puis un signe distinctif…

En d’autres termes, il s’agissait d’un temps d’arrêt de quelques instants en regardant avec attention celui ou celle positionnée à une distance très rapprochée. Une concentration que certains ont qualifié de « rare » mais pour le moins plaisante (et amusante, sans équivoque).

Deuxième exercice : se confier ; dos-à-dos

Pour l’étape qui suivait, la créativité n’était plus de mise. Il était ici davantage question de se confier à l’autre, sur un sujet de son choix. Une épreuve loin d’être évidente, quelle que soit l’aisance dont on dispose. Et pourtant ! Pourtant, ils ont été nombreux à se révéler sur des sujets d’ordre personnel. Son enfance, ses fragilités, ses réussites, ses accomplissements, ses amitiés… Dos à l’un de ses camarades pour éviter la profondeur d’un regard ; il fallait oser et ils l’ont fait !

Troisième exercice : se coordonner

En clôture de matinée, l’activité se voulait un peu plus physique… Le cheminement était pour le moins logique puisque, après avoir levé les masques et s’être découverts, place à l’organisation collective. À ce moment précisément, la coordination prenait le pas. Répartis en deux groupes, les étudiants étaient placés en cercle et tous équipés d’un bâton.
Par des techniques à identifier à mesure que l’exercice avançait, il fallait s’assurer que la personne derrière soi puisse le saisir à pleines mains sans le faire tomber au sol. Chacun avait pour but de se décaler de bâton en bâton afin de réussir à faire le plus de tours.
Et des techniques, il y en a eu ! Des bonnes… comme des moins bonnes ! Justement, tout l’enjeu se situait ici : identifier les points forts, cerner les éventuelles erreurs afin de comprendre et corriger. Y aurait-il un lien direct avec les situations auxquelles chacun pourrait être confronté en milieu professionnel ? La réponse ne fait aucun doute !

Deuxième et dernière partie de la journée : l’exercice des blasons.

L’après-midi s’est tenu, lui, dans des salles de classe. Le cadre paraissait plus adapté pour permettre aux étudiants de s’atteler au nouvel exercice qui les attendait. Ils disposaient de 3h30 pour porter une réflexion sur ceux qu’ils étaient individuellement et ceux qu’ils avaient envie d’être, au sein de leur classe et plus généralement au sein de l’école.

Des questionnements pour leur permettre de trouver du sens voire les aider à se positionner avec justesse et objectivité.

Par petits groupes choisis de manière aléatoire, ils devaient ainsi se réunir pour échanger et retenir des éléments clés pour les apposer sur un blason. Ce même emblème qui deviendrait alors la représentation de leur équipe. Ensemble, quelles valeurs veulent-ils défendre, quelles forces peuvent-ils mettre à profit, quel slogan veulent-ils retenir pour en faire une véritable ligne directrice lors de leur parcours ?

Bien sûr, après ces mises en commun, l’étape qui suivait était la présentation au reste de la classe pour répondre à un objectif à double niveau : être en mesure de faire des choix et savoir les argumenter pour les défendre !

Et comment finir cette journée riche en découvertes, en interactions et en révélations sans un dernier moment de co-construction ? C’était le principe même de la dernière demi-heure qui avait pour unique but de faire naître LE blason de la classe. Sans équivoque, la créativité a été au rendez-vous (et même AUX rendez-vous).

Ces quatre journées dédiées auront alors permis aux presque 80 apprenants de vivre un moment constructif à bien des niveaux. Ils ont d’abord pu apprendre à se découvrir, à s’écouter les uns entre les autres… mais aussi à se concentrer sur eux et à identifier celles ou ceux qu’ils souhaitent incarner. Les objectifs étaient eux à court, moyen comme long terme : outre le sens que j’aspire donner à mon parcours d’études, quel est celui que je compte projeter dans mon avenir. Yann, comme tout le corps pédagogique, peuvent aujourd’hui se réjouir d’avoir semé une graine dans ces nombreux esprits en construction professionnelle.

Louise Garro

Chargée de communication